Statuaire post-moderne

Relevant de l’art brut*, la sculpture métallique constituée par soudure de pièces de récupération (machines motorisées et autres rebus mécaniques) connaît depuis une décennie un vif essor en Occident**, en dehors des circuits de l’art contemporain institutionnalisé.
Pratiquée par des artistes-artisans non-professionnels, voire amateurs, cette statuaire, symptôme du consumérisme post-moderne adepte du recyclage et de la valorisation des déchets, puise allègrement dans les motifs de la culture populaire avec plus ou moins de cohérence artistique et enthousiasme communicatif.

Ces sculptures méritent sans doute qu’on les considère avec un peu plus d’attention pour ce qu’elles disent de l’art démocratisé, de ses rapports avec l’artisanat et l’amateurisme parfaitement apte à produire des créations à forte valeur artistique, et pour ce qu’elles peuvent apporter en terme de valorisation d’héritage immatériel (savoir-faire, réhabilitation de l’objet de consommation périmé, connivence entre les spectateurs partageant les mêmes références, …).

Nous recensons ici quelques références représentatives de cette discipline, sans considération de valeur esthétique.

Masque d’Alan Williams
Créateur non-identifié
Créateur non-identifié
Créateur non-identifié
Créateur non-identifié

* Selon une définition très large et simplifiée, l’art brut désigne la production artistique issue de créateurs dépourvus d’éducation artistique.
** Plusieurs territoires dits « émergents », ou considérés comme « sous-développés », pratiquent traditionnellement ce type de création depuis bien plus longtemps.

En-tête : sculpture composite de John Lopez, à partir de vieille machines agricole.