Héritages militaires et pop-culture

Détérioration ou revalorisation alternative de vestiges du Mur de l’Atlantique ?
Les avis seront probablement partagés entre offuscation et amusement. Cela dit, notre tropisme pour les initiatives non-conventionnelles nous oriente bien sûr vers la deuxième option, voire vers le pragmatisme face une magnifique démonstration du pouvoir de la pop-culture en matière de valorisation de patrimoine.

Seul ou accompagné, le graffeur normand Bleasea, visiblement biberonné aux séries animées, films de genre et bandes dessinées américaines et japonaises, a pris pour terrain de jeu les plages du Cotentin (50) où subsistent tant bien que mal nombreux blockhaus laissés à l’abandon et à l’épreuve des embruns salins sans mobiliser les foules pour leur préservation. A coup de bombe de peintures colorées, les ruines informes des bâtisses militaires ainsi déguisées semblent revêtir une nouvelle fonction propice à l’attractivité du territoire régional.
Vous en doutez ?
Allez donc faire un tour sur sa page pour mesurer l’audience de ses réalisations.

Dans un registre plus militant, la fresque évolutive de Cyrille Corlays (alias Näutil) réalisée sur le bunker de la plage de Siouville (50), face au chantier de la centrale nucléaire de Flamanville, a été un remarquable geste poétique en trois actes, placé sur un symbole de l’apocalypse guerrière.