La Commune s’anime

Réalisé en 2019, le téléfilm de Raphaël Meyssan, adapté de ses propres bandes dessinées, est un remarquable exemple de narration hybridée, entre documentaire et fiction, pour relater et faire vivre l’Histoire de France, en l’occurrence ici celle de la Commune de Paris.

Dans ce cas précis, le recours aux compétences des animateurs (création de mouvements plausibles) sert avant tout à rendre agréable – ce qui est déjà énorme – le visionnage des 88 minutes d’un récit tragique constitué, à quelques rares exception près, de gravures d’époque, retouchées et interpolées (déplacées automatiquement) par l’intermédiaire d’un logiciel de compositing. Toutefois, c’est bien la présence discrète du travail de ces animateurs qui sublime chaque plan du documentaire et permet au spectateur d’y rester accroché jusqu’au bout.
Le prestigieux casting de voix célèbres constituant des cerises sur le gâteau !

Le registre de création de l’animation à caractère documentaire est encore relativement peu exploité à cette échelle dans le domaine de la valorisation des héritages culturels, matériels et immatériels. Si on peut en observer la profusion dans le téléfilm de vulgarisation, diffusé à la télévision, sur les plateformes ou dans les musées, sa croissance dans le champ cinématographique est exponentielle.

A visionner sur Arte TV jusqu’au 20 mai 2021 !

Récompensé lors de la dernière cérémonie des César, le long métrage d’Aurel valorise d’une manière inédite les témoignages documentaires (les dessins originaux) de Josep Bartoli.